TOP 14 Orange, finale – le point presse de Toulouse

Thierry Dusautoir (troisième ligne et Capitaine)

Etre là est bon signe, car cela veut dire que nous avons réalisé une bonne saison. Maintenant le plus dur commence, car il faut concrétiser tous les efforts fournis et tenter de gagner ce match. Nous verrons demain si nous avons les arguments pour y parvenir et battre Toulon.
Le RCT est évidemment une très belle équipe, et jouer une finale de Coupe d'Europe et de championnat la même saison est une preuve de leur qualité. Ils finissent troisième du championnat, ils passent un match de barrage et une demie finale de championnat, ils ont un gros pack, et nous pouvons en témoigner après notre match retour à Mayol, je ne parle même pas des joueurs car tout le monde les connait… les raisons de les prendre au sérieux sont très nombreuses.
En demi-finale, ils ont réalisé un gros match, malgré des conditions climatiques très difficiles. Clermont échoue à très peu, une pénalité sur la sirène, cela veut dire qu'ils avaient en plus le sort de leur côté ! Mais il ne faut pas se limiter à cela, car ils ont parfaitement fait ce qu'il fallait pour gagner, et qu'ils feront la même chose pour s'imposer demain.
J'espère seulement que nous seront tous à la hauteur de cette équipe et de cet évènement. Une seule chose m'importe désormais, être prêt demain.


Jean-René Bouscatel (Président)

Je vais être franc, c'est ma vingtième année de présidence, ma vingtième finale, il y a déjà quinze titre acquis, nous allons essayer d'en ajouter un seizième… on ne peut pas se lasser ! J'ai joué 20 ans dans ce club sans finales ou presque, je connais tous les efforts fournis par les joueurs et le staff, je connais tout le travail réalisé par l'ensemble du club derrière pour amener l'équipe à ce niveau, que je n'ai pas le droit de me lasser. C'est toujours un immense bonheur.
Je me souviens de la première finale remportée en 94 au Parc des Princes (Ndlr : 22-16 face à Montferrand). A l'issue de la rencontre, tout le stade était éteint, je suis allé au milieu de la pelouse, et je me suis demandé quand est-ce qu'on y retournera… et bien à chaque victoire en finale, je retourne au milieu de la pelouse pour me demander quand est-ce qu'on y retournera.
Nous avons des relations particulières avec Toulon, et cela vient de choses très simples. A Toulon, une ville s'identifie à un club, un club représente une ville, ils y a des valeurs fortes, une culture forte, une passion énorme… et je le dis très humblement, c'est la même chose à Toulouse. Il y a beaucoup de similitudes, et donc, du respect entre nous. Cela se traduit au travers de matches durs, des matches d'hommes, mais d'hommes qui se respectent.
Pour ce qui est de notre match de demain soir, ce n'est pas une finale inédite, même si notre dernière confrontation à ce niveau n'est pas récente. Je vais faire sourire les plus jeunes, mais pour moi, 1985 et 1989 c'était hier ! Et je suis heureux de revoir Toulon en finale.
C'est de plus mérité car c'est une grosse équipe, avec de grands joueurs, très difficile à manoeuvrer, c'est la meilleure défense du championnat… on dit souvent que les grandes équipes ne meurent jamais, et c'est le cas de Toulon. Le RCT a été et est toujours un grand club. Mais je vous rassure, nous ne faisons pas de complexes.


Guy Novès (Entraîneur)

Bien évidemment que je redoute cette équipe. Toulon ne mérite pas que nous ne les redoutions pas ! Après une qualification en terminant troisième, après une finale de Coupe d'Europe, après un barrage et une demi-finale remportée, ils ont bien prouvé qu'ils étaient redoutables ! Il y a eu des difficultés à mettre la machine en route, mais quand cela a été le cas, ils ont été admirables de solidité et de constance, et au regard de la qualité de cette équipe qui ne cesse d'évoluer, ils sont à leur place aujourd'hui.
La préparation s'est bien déroulée. J'ai senti des joueurs concernés, motivés, et le staff a tenté de mettre son énergie au service du groupe. Nous allons essayer d'être meilleurs que lors de notre dernier à match à Mayol (Ndlr : défaite 22-25), même si cela a plus marqué les coachs que les joueurs eux-mêmes. Il y a eu des comportements que je ne supporte pas, mais nous avons réussi à en parler immédiatement après le match pour avancer. On essaie toujours de trouver les mots positifs pour préparer les joueurs le mieux possible.