Stadium Municipal, Toulouse, 3 juin 1956
F.C. LOURDAIS 20 - U.S. DACQUOISE 0
Les équipes
FC Lourdais :
P. Lacaze, H. Rancoule, G. Calvo, M. Prat, P. Tarricq, o)A. Labazuy, m) F. Labazuy, H. Domec, J. Barthe, J. Prat (cap.), L. Guinle, A. Lafont, J. Taillantou, P.A. Capdevielle, T. Manterola.
US Dacquoise :
P. Albalaladejo, J. Susbielle, J. Othats, P. Lasaosa (cap.), R. Albaladejo, o) C. Boniface, m) P. Castra, R. Darracq, D. Labadie, G. Dubois, P. Augé‚ R. Lapique, A. Bérilhe, J.
Bachelé‚ C. Lassère.
Les points
FCL : Tarricq, A. Labazuy, essais ; A. Labazuy, 2 pénalités et transformation ; J. Prat, 2 drops.
Arbitre : Ange Siccardi
Le froid du mois de février avait repoussé la finale en juin. Les Dacquois, en demi-finale, avaient défait les Castrais et se présentaient au complet tandis que les
Lourdais, victorieux des Palois sur le même score de 3-0, avaient à déplorer l'absence de Martine, pion essentiel de leur jeu de ligne, opéré de l'épaule
après une fracture de la clavicule en janvier.
Les Bigourdans, prudents, adoptèrent un jeu serré et rigoureux contraire à leur style déployé. Ce furent les Dacquois qui imposèrent d'entrée une
terrible épreuve de force où s'illustrèrent Bérilhe et Lapique, mais les Lourdais laissèrent passer l'orage avant de prendre l'avantage. Ce furent eux qui,
régulièrement, nourrirent le score : drop de Jean Prat à la 25e minute ; essai de Tarricq après hésitation landaise sur un coup de pied à suivre à la
32e ; nouveau drop de Jean Prat à la 36e. Le score était donc de 9-0 à la mi-temps.
En seconde période, Pierre Albaladejo échoua dans sa cinquième tentative de pénalité. Othats avait eu, lui aussi, ses échecs. Les Lourdais avaient
désormais le match bien en mains et augmentèrent inéluctablement la marque. Même en jouant à l'économie, pestèrent certains. A la 64e minute,
l'arbitre, l'ancien avant toulonnais Siccardi, sanctionna un geste de nervosité des Landais (12-0) ; peu après, Domec échouait de justesse sur un coup de pied de recentrage de
Rancoule. Mais les dix dernières minutes allaient être cruelles pour les vaincus : 73e minute, Antoine Labazuy réussissait un but de pénalité (15-0). Cinq minutes
plus tard, son frère François interceptait, donnait à Maurice Prat qui lançait Antoine Labazuy pour le dernier essai qu'il transformait lui-même (20-0).
Il s'agissait du plus grand écart depuis 1913. Et les Landais, incapables de faire douter leurs rigoureux adversaires, s'en sentirent meurtris. Peut-être humiliés.
Encyclopédie du rugby français, P. Lafond & J-P Bodis, éditions Dehedin.
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