Stadium Municipal, Toulouse, 23 mai 1954
F.C. GRENOBLE 5 - U.S. COGNACAISE 3
Les équipes
FC Grenoble :
P. Claret, A. Morel, G. Echevet, G. Belletante (cap.), M. Pliassof, o) R. Raqué, m) J. Liénard, H. Coquet, E. Smogor, S. Lanfranchi, D. Parolai, P. Rein, R. Duhau, I. Bionda, R. Martin.
US Cognacaise :
G. Mauroux, P. Rarboteau, J. Meynard, A. Puissant, G. Béhotéguy, o) R. Sureaud, m) G. Dumont, R. Savin, R. Biénès (cap.), F. Puissant, R. Porchier, J. Lagrange, F. Robert,
P. Tissendier, C. Rouby.
Les points
FCG : Lanfranchi, essai ; Echevet, transformation.
USC : Meynard, pénalité.
Arbitre : Roger Taddei
Un systême complexe de huit poules de six et de deux poules de huit avait dégagé trente-deux club pour les seizièmes. Les demi-finales donnèrent une finale
inédite : Cognac avait créé une belle surpris, en éliminant Lourdes 21-20), puisque Antoine Labazuy avait raté à la dernière minute la transformation
d'un essai de Martine en moyenne position. Grenoble, qualifié‚ trente-et-unième sur trente-deux, avait écarté Romans 8-5).
La formation de Cognac présentait, hormis Biénès et Rouby, des joueurs natifs de la région alors qu Grenoble semblait être une manière d'auberge du monde,
avec ses Italiens Rionda, Parolai, Lanfranchi sans parler de l'ailier titulaire Cardesi blessé et remplacé par Morel), son Estonien Rein), son Polonais Smogor) et son Russe Pliassof
né toutefois à Paris).
Les deux lignes d'avants comptaient des éléments vigoureux et les échanges manifestèrent, en plusieurs occasions, un excès de vitalité. L'arbitre rappela
ainsi à l'ordre Rein, Lanfranchi et Lagrange. Le jeu, lui ne s'éleva pas au dessus du médiocre.
Un mauvais geste de Lanfranchi sur Lagrange à la 22e minute permit au jeune Meynard - il n'avait pas encore 19 ans - d'inaugurer la marque 0-3). L'international italien pouvait pester alors
contre le sort. Roger Taddei lui avait refusé un premier essai pour position hors-jeu ; le fait se produisit encore à la 35 minute en raison d'un en-avant dans les mains. La fin de cette
terne première mi-temps survint sur la marque acquise.
A la reprise, le jeu connut un surcroît de vigueur et d'aigreur. Où était l'engagement des 465 pour un championnat frais et propre ? Les Grenoblois accentuèrent en tout cas
leur pression grâce à leur domination à la touche et en mêlée. Echevet manqua une pénalité facile, avant l'essai grenoblois qui scella le destin de la
finale. A la 58e minute, sur une touche aux 22 mètres de Cognac, Martin s'échappa et donna à Coquet qui servit Lanfranchi lancé pour un essai sous les poteaux. Echevet
réussit la transformation 5-3 marque finale puisque le même rata deux buts et Raqué un drop. Grenoble, en effet, contrôla sans trop de difficultés la fin d'une
rencontre en définitive décevante.
Encyclopédie du rugby français, P. Lafond & J-P Bodis, éditions Dehedin.
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