Parc des Princes, Paris, 28 mai 1994
STADE TOULOUSAIN 22 – AS MONTFERRANDAISE 16
Les Equipes
Stade Toulousain : Dupuy, N'Tamack, Ph. Carbonneau (Mola), O. Carbonneau (Castaignède), Berty, o) Deylaud, Cazalbou, Sonnes, Cigagna (cap), Cester, Belot,
Miorin, Portolan, Soula (Guiter), Califano.
AS Montferrandaise : Darlet, Ph. Saint-André, Ribeyrolles, R. Saint-André, Bertrank, o) Nicol, m) Pradier, Lhermet (cap), Juillet, Costes, Versailles,
Lecomte, Duchème, Marocco, Menieu.
Les points
ST : Cazalbou, essai ; Deylaud (2), drop ; Deylaud (3), pénalités, Deylaud, transformation.
ASM : Juillet, essai ; Pradier (3), pénalités ; Pradier, transformation.
Arbitrage : M. Desclaux
Cela fait 5 ans que le Stade Toulousain n'a plus remporté le Brennus. A la barre du navire Rouge et Noir, un certain Guy Novès, sacré en 1985 avec Portolan et Cigagna
déjà. Dans les rangs toulousains, des petits jeunes qui semblent assez talentueux et qui marqueront le rugby français. Parmi les Ntamack (24 ans), Cazalbou (25 ans), Califano (22
ans) ou Carbonneau (23 ans) émerge un petit génie qui deviendra un vrai Prince : Thomas Castaignède. Le 28 mai 1994, il n'a que dix-neuf ans et demi mais déjà
un gros potentiel sur son aile.
La saison précédent ce 11e titre de champion, égalisant ainsi le « record » du Grand Béziers, le Stade Toulousain s'est offert le Challenge Du Manoir
battant en finale le Castres Olympique, sacré champion de France et qui échouera en TOP 16 au profit de Dax, adversaire malheureux de Bourgoin en quarts de finale qui sera battu par les
Toulousains. A noter que 9 des finalistes de 94 étaient rentrés victorieux à Colombes.
Battu par Montferrand en quarts de finale du Challenge, les Rouge et Noirs prendront leur revanche quelques semaines plus tard en finale du championnat. En phase qualificative, ceux-ci passent plus
de 50 points à Mont-de-Marsan, Valence d'Agen, Tarbes et au finaliste 1993, Grenoble, battu 54 à 7. Plus difficile est le parcours des Montferrandais, finalistes pour la 5e fois
de leur histoire après avoir écarté Toulon, puis le champion de France grenoblois en demi-finale. En finale, les Montferrandais feront illusion une mi-temps grâce à
un essai de Christophe Juillet. Ils rentreront en tête à la mi-temps dans leurs vestiaires (9-6) avant que la machine toulousaine ne se mette en route et balaye tout sur son passage.
Malheureux face au Brennus, les Asémistes auraient pu se consoler avec le trophée du Manoir. Mais il est écrit que l'ASM est destinée au rôle
d'éternel second, de « Poulidor » du rugby car le 4 juin à Dax, face à Perpignan, l'ASM fait pâle figure : 18-3 pour les Catalans. Quant aux
Toulousaisn, ils engrangeaient le premier de leurs quatre succès consécutifs qui allait les asseoir comme club phare du rugby français.
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