"Un Hôpital pour les enfants": Convivialité, partage, combat... comme au rugby!

Publié le 13/03/2008

Le Docteur Michel Berthier, les bénévoles de l'Association, et les Ambassadeurs

Après un débat avec les étudiants de l'UFR STAPS de Poitiers, les Ambassadeurs se rendent au CHU de la ville, où Aurélie, une jeune femme dynamique et décidée, prend le groupe en charge. Direction le neuvième étage à la rencontre des enfants hospitalisés. A l'ouverture des portes de l'ascenseur, des dessins colorés attirent l'œil des visiteurs, jusqu'à la salle Ado, où les jeux, jouets et bandes dessinées s'entassent pour le plus grand bonheur des petits. Les Ambassadeurs sont accueillis par Michel Berthier, responsable du service pédiatrie, et des ses collaborateurs. Il explique le fonctionnement du lieu et présente le travail quotidien réalisé par son équipe et de celle d'Aurélie…

Car la jeune femme qui a reçu le groupe à son arrivée au CHU n'est pas là par hasard. Aurélie Dessevres est Directrice d'« Un Hôpital pour les enfants », une association fondée en 1993, et qui met tout en œuvre pour rendre le quotidien des enfants plus facile… « Nous venons en supplément des soins, pour une amélioration de leur quotidien » rappelle-t-elle, « c'est indispensable, car nous nous occupons d'eux et nous proposons en même temps un soutien aux familles. Quand les parents vont bien, les enfants le sentent et vont ainsi un peu mieux… »

Le Docteur Michel Bethier, Président de « Un hôpital pour les enfants »,

et Aurélie Dessevres, la Directrice de l'Association

Occupant des locaux du CHU de Poitiers, « Un Hôpital pour la vie » est un électron libre dans l'établissement, et a su trouver sa voie et s'imposer, car elle fait aujourd'hui figure de véritable institution et occupe une grande place dans ce lieu. « L'association a été crée il y a une quinzaine d'année mais n'a cessé de prendre de l'ampleur » souligne Michel Berthier, médecin pédiatre au CHU et président de l'association. « Aujourd'hui, il y a sept salariés et pratiquement 250 bénévoles, dont environ une centaine qui interviennent chaque semaine, pour accueillir les quelques 10.000 enfants qui viennent ici pour recevoir des soins ».

« Nous sommes là pour améliorer la réalité, pas pour la fuir »

Clowns, musiciens, animateurs, thèmes abordés et étudiés comme les dinosaures ou l'Afrique, ludothèque, organisations et annonces de spectacles… les animations quotidiennes sont nombreuses au sein du service pour faire de cet endroit un véritable lieu de vie, rompre l'isolement lié à l'hospitalisation et ouvrir l'hôpital sur la vie extérieure. Et ses membres, même si ce n'est pas toujours simple, font des pieds et des mains pour rendre cela possible : « Lorsque je suis arrivée, je me disais que ce serait très dur » se souvient Aurélie Dessevres, « mais finalement, ça l'est moins que ce que je pensais. Et lorsque je vois ces enfants sourire et s'amuser, ça me rebooste. Je sais pourquoi je fais ça ». Elle appuie en précisant que tous ceux qui travaillent au sein de l'association sont pareils : « Nous fonctionnons sur le bénévolat et chacun s'investit grandement et ne compte pas ses heures, au contraire… »

Jean-François Montauriol change de sport, et s'adonne au football,

l'espace d'un instant et pour le plaisir d'un enfant

L'association se bat pour faciliter la vie de ces enfants mais ne se voile pas la face comme l'explique sa responsable : « La maladie est un constat ! Nous sommes là pour améliorer la réalité, pas pour la fuir. Que la fin soit heureuse avec la guérison, ou malheureuse, il y a un accompagnement des enfants et de leur famille. La société veut en général cacher ce qui n'est pas beau… et montrer ses enfants malades au public fait que les gens se projettent dans ces maladies et ont peur… il ne faut pas ! Nous essayons de montrer que ce sont des enfants normaux ».

Et cela fonctionne de par les valeurs et l'élan qui porte « Un Hôpital pour les enfants ».

« Je suis née dans une famille très portée sur le rugby et j'adore ce sport » affirme Aurélie Dessevres. « J'essaie de transposer cela dans mon travail où nous essayons de véhiculer des valeurs, comme celle du partage, de la convivialité et du combat. La gestion de mon équipe se fait comme celle d'une équipe de rugby. On ne marque pas un essai seul, il y a un travail réalisé par ses coéquipiers derrière, et ici c'est pareil, nous portons l'objectif à plusieurs ».

A plusieurs, et peut-être encore plus dans l'avenir comme le souhaite Michel Berthier. « Nous essayons de créer un centre de formation d'animateurs hospitaliers. Cela devrait être possible en 2009 » Une initiative qui devrait combler les familles des enfants malades, déjà ravis de bénéficier de ce traitement, comme Yann, oncle d'un petit pensionnaire du CHU de Poitiers : « ça fait énormément de bien pour les enfants, mais pour les familles aussi. C'est vraiment fantastique de pouvoir trouver des endroits et des institutions comme ici, car ils font tout pour rendre la vie des enfants le plus normal possible. Si cela se développait, ce serait réellement idéal ».

Joël Jutge troque sa tunique d'arbitre stricte pour celle de Joyeux drille,

et donne le sourire à de jeune filles

Convivialité, partage, combat… les mêmes valeurs qu'au rugby

Les familles de ces enfants ne sont pas les seuls à apprécier cela, à en voir le visage des Ambassadeurs. « Les voir sourire et essayer de leur rendre un peu plus le moral c'est toujours positif » souligne Jean-François Montauriol. Pour Cyril Chavet « c'est énorme ! C'est très important de leur faire vivre des moments de joie, car cela leur permet de se sentir loin de l'hôpital l'espace de quelques instants ». Thomas Lodé semble un peu plus marqué que ses collègues : « c'est un peu dur mais ça fait du bien de pouvoir les aider un petit peu. Ils gardent une joie de vivre surprenante ! ».

Mais tous sont admiratifs de l'association et des efforts déployés, comme l'émotion de Thomas Lodé le laisse entendre : « que faire d'autre que de saluer tant de générosité. Ces gens sont vraiment géniaux ». Et tous les Ambassadeurs ont rempli leur rôle avec application et le referont volontiers, à l'image de Sébastien Pagès : « je le fais régulièrement à Albi et c'est avec plaisir que je participe à ces opérations. Il faut que ce type d'associations et de lieux se développent ».

L'étape du C.H.U. de Poitiers aura marqué les esprits. Mais à l'image du fondement des Journées des Ambassadeurs, qui est la promotion du rugby professionnel, les Joueurs professionnels ont amenés à Poitiers les valeurs de ce sport dans leurs bagages… Convivialité, partage, combat… toutes ces notions qui font la solidité de ce sport sont amplement applicables à une association telle que « Un hôpital pour la vie » et au service pédiatrie du C.H.U. de Poitiers. Les Ambassadeurs le savent et l'ont montrés ( ?)… D'Ambassadeurs du rugby professionnel ils sont passé à Ambassadeurs du cœur…

Pour retrouver toute l'actualité d'« Un hôpital pour les enfants » et plus d'informations sur ses manifestations et activités, rendez-vous sur le site officiel de l'Association…

www.hopitalpourenfants.fr

Thomas Lodé attentif et disponible pour le plus grand plaisir du petit Alexandre

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