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Romain Poite, un arbitre devenu ambassadeur...

Publié le 15/02/2007

- Vous avez participé aux Journées des Ambassadeurs à Lille et lens les 13 et 14 février. Que retirez-vous de cette expérience ?
Que du positif ! Déjà parce que le Nord a été fidèle à sa tradition d'accueil et de chaleur humaine. Aussi bien au travers des opérations de la Société Générale qu'avec les représentants locaux du rugby, les éducateurs et les enfants. Nous vivons des moments privilégiés au cours de ces journées avec des rencontres de personnes que d'habitude nous ne faisons que croiser furtivement.

- L'intégration des arbitres à cette opération est aussi le moyen de réunir toute la famille, toutes les composantes du rugby pour aller à la rencontre des publics de ce sport.
Tout à fait. Les gens ne s'intéressent pas forcément à l'arbitre de manière plus poussée et là nous avons pu discuter avec des entrepreneurs, des étudiants en école de commerce, des élus du rugby, des enfants, des éducateurs. J'admire leur travail. Pour nous, dans le Sud-Ouest évoquer ou vivre le rugby c'est facile. Nous avons une fenêtre médiatique grâce aux clubs de haut niveau mais eux n'ont pas de référent important. Ils n'ont pas de joueur de la région en équipe de TOP 14 ou de PRO D2, et encore moins en équipe de France. Là les enfants ont pu approcher, toucher et partager un entraînement de rugby avec des joueurs professionnels et même un international, Brian Liebenberg, qu'ils n'ont sans doute vu qu'à la télévision ! C'est magique pour eux…

- On vous a vu aussi longuement discuté avec des entraîneurs de Lens, et même avec Fabrice Landreau, un autre Ambassadeur…
Oui, nous étions dans un cadre sans pression. En dehors de toute considération sportive. Nous avons essentiellement évoqué les nouvelles règles et les éducateurs m'ont demandé des précisions. Les contacts avec les entraîneurs sont assez fréquents mais nous vivons rarement des moments comme ceux-là, sans maillots. Nous avons pu échanger sans tabous, sans que les uns ou les autres aient à se justifier. C'est toujours un plaisir de discuter avec un entraîneur comme Fabrice Landreau qui est un éducateur, qui est ouvert. Cela fait progresser…

- Vous en êtes revenu enrichi de cette opération organisée par la LNR et la Société Générale ?
Ce qui m'a le plus surpris c'est de voir une jeune fille être éducatrice au club de Lens. Voir que malgré le fait qu'aucune grosse équipe ne vienne, ils arrivent à attirer du monde, y compris des filles c'est une sacrée gageure ! Aider à notre niveau tout ces gens qui y croient ; leur montrer qu'on peut évoluer au niveau professionnel mais penser quand même à eux ; les aider à faire venir des medias pour parler d'eux, ce sont des choses qui font toujours plaisir. Et puis il faut arrêter avec certains clichés. Ce n'est pas le désert au Nord de la Loire et le rugby est présent partout !

- Etiez-vous déjà venu dans le Nord ? Seriez-vous prêt à y revenir ?
Il y a peu j'ai participé à une réunion d'arbitres pendant une semaine à Lens. Si on me donne un match à arbitrer dans n'importe quelle région je serai heureux d'y aller. Et si on estime que je peux apporter quelque chose au rugby du Nord au cours d'un séminaire, d'une rencontre, d'un tournoi ou autre, j'y retournerai avec grand plaisir évidemment. D'habitude je vais un peu à reculons aux réunions ou regroupements parce que je n'aime pas me mettre en avant mais là je n'ai pas ressenti cette appréhension avant de venir. C'est toujours enrichissant de rencontrer des gens avec lesquels vous partagez une passion.

- Vous avez aussi cotoyé des joueurs que vous avez ou pourriez arbitrer. C'est une autre manière de les voir non ?
Je connaissais les joueurs, j'ai approché les hommes. Et que ce soit Fabrice Landreau, Brian Liebenberg, François Mounier ou Sergio Lopez, j'ai rencontré des hommes très bien.

- Et au niveau restauration ?
C'était parfait. J'ai eu un peu peur d'avoir pris quelques kilos mais j'ai battu mon record au cours de mon footing quotidien donc je suis rassuré. A croire qu'en montant dans le Nord, comme à la montagne, on peut naturellement doper ses globules rouges (rires).

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