Publié le 06/01/2009
- Les 27 et 28 janvier 2009, les Ambassadeurs du rugby pro font escale à Bourges. Cette opération est-elle importante pour votre Comité ?
Les Ambassadeurs sont une impérieuse nécessité. Bourges n'a pas de club présent en haut-niveau fédéral et encore moins professionnel. Et pourtant au niveau du Comité, chaque année nous perdons l'équivalent d'une équipe d'Espoirs qui, je le comprends, préférent d'autres cieux plus rugbystiques que les nôtres. Nous comptons tout de même trois centres de formation. La venue de joueurs, d'un entraîneur et dun arbitre professionnel est l'opportunité de belles actions de promotion et de communication pour le comité. Nous avons reçu des joueurs à Orléans avant la coupe du Monde et nous allons en avoir après. Il est important de continuer sur l'impact du Mondial et le développement territorial du rugby passe par ce type d'actions.
- Au niveau fédéral, on sent que cette opération menée par la Ligue nationale de rugby et la Société Générale depuis 5 ans est un évènement important…
Les Ambassadeurs c'est aussi une récompense et une reconnaissance du travail effectué par les éducateurs tous les week-ends ; c'est un moment sympathique pour les enfants, les parents, les entraîneurs et les bénévoles de discuter avec des stars, avec les meilleurs joueurs de rugby français, ceux qui font rêver. Cette opération est aussi intéressante car les Ambassadeurs ne font pas un « saut de puce » chez nous. Ils passent deux jours à rencontrer des étudiants, des chefs d'entreprises, de futurs prof de sports, puis ils encadrent des ateliers avec des enfants. Ce n'est pas rien…et cela montre que Ligue et Fédé sont soucieux du développement du rugby dans l'hexagone.
- L'an passé vous avez accueilli les Ambassadeurs à Orléans, quel a été le bilan de leur venue ?
Excellent. On se rend compte que le rugby a vraiment une image très sympathique, très proche des gens, très nature. Des entrepreneurs, des étudiants du CREPS nous ont contacté en nous disant qu'il avait été charmés par cette venue et qu'il souhaitaient s'investir dans le rugby. Le plus durable c'est cela, c'est de montrer que nos valeurs ne sont pas de vains mots.
- Vous avez le sentiment que les joueurs, tous pros qu'ils soient, ont conservé ces valeurs ?
S'ils font l'effort de venir nous voir c'est que cela leur tient à coeur. On se rend compte qu'ils arrivent un peu dubitatifs mais repartent enchantés. Nous avons gardé le contact avec l'équipe qui avait fait le déplacement à Orléans (Nicolas Brusque, Julien Tastet, Christophe Milhères, Jérôme Daret et Joël Dumé, NDLR). Nous avons trouvé des gens très agréables, très abordables. Sans forfanterie, les enfants comme les adultes ont apprécié leur gentillesse, leur disponibilité et leur fraîcheur dans les rapports humains.
- Cette année les entraîneurs sont officiellement intégrés au dispositif via TechXV, leur syndicat. On peut imaginer que Orléans ou Bourges recrutent un entraîneur pro qui serait à la recherche d'un club ?
Pourquoi pas. Dans le Berry tout le monde est bienvenu. Nous sommes une région qui souffre tant au niveau démographique qu'économique mais nous avons des ressources et sommes très accueillants…
- Est-ce à dire que les joueurs de Biarritz, Bayonne et Dax qui viennent, ainsi que l'entraîneur et l'arbitre professionnel ne repartiront pas les mains vides ?
(Rires) Qu'ils soient rassurés, ils ne mourront ni de faim, ni de soif ! Plus sérieusement, nous allons aussi leur faire rencontrer des jeunes en difficulté qui, au sein de l'association « 2e chance » apprennent à retrouver des repères. Qui plus qu'un rugbyman peut parler de respect en ayant à ses côtés un arbitre ? Les Ambassadeurs c'est aussi aller à la rencontre de la population qui ne connaît pas forcément le rugby et leur montrer que notre sport est certes exigeant mais qu'il apporte beaucoup…
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